ANDRÉ MASSON
1896-1987
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BIOGRAPHIE ÉTABLIE PAR DAWN ADÈS
1896. Naissance le 4 janvier à Balagny-sur-Thérain, petit village de l'Oise, près de Senlis ; il est l’ainé de trois enfants. Son père était maitre d'école. 1903-1911. La famille s'installe à Lille, où Masson voit pour la première fois des tableaux au musée, puis à Bruxelles. En 1907, il est admis à l'Académie royale des beaux-arts où il étudie le matin et le soir. L'après-midi il travaille comme apprenti-dessinateur. Une exposition d'Ensor lui fait découvrir l'art contemporain. 1912. Il est admis dans l’atelier parisien de Paul Baudouin à l'École des beaux-arts pour apprendre les techniques de la fresque. 1914. En avril, voyage en Italie avec son ami Maurice Loutreuil, grâce à une bourse pour étudier les fresques. Il rentre à Paris en mai, puis en juin se rend en Suisse où il passe six mois chez Mme Bonto dans l’Oberland bernois. Il lit Nietzsche, qui l’influencera fortement toute sa vie. En août, l’Allemagne déclare la guerre à la France, et en décembre Masson rentre à Paris pour s'engager. 1915-1917. Sert comme fantassin, et prend part à quelques-unes des plus dures batailles. Le 17 avril 1917, il est gravement blessé lors de la bataille de la Somme.
1918. Il est hospitalisé au Val-de-Grâce, puis interné dans un asile d'aliénés ; il est réformé à la fin de l'année.
1919. Se remet à peindre ; s'installe un temps à Céret.
1920. Mariage, à Céret, avec Odette Cabalé, et retour à Paris. Le 3 novembre, naît sa fille Gladys (Lily). Au cours des deux années qui suivent, il exerce divers métiers pour subvenir aux besoins de sa famille. Il fait aussi la connaissance de Max Jacob et commence à se lier d'amitié avec d'autres jeunes artistes et écrivains.
1921-1922. Pendant l'hiver, s'installe au 45, rue Blomet, ou Miró occupe l'atelier voisin. Peint des portraits de ses amis Roland Tual et Georges Limbour, quelques natures mortes et un certain nombre d'aquarelles et dessins érotiques, dans lesquels on peut détecter l'influence de Rodin et de Sade.
1922-1923. Peint des paysages, surtout des forêts, des natures mortes, des personnages attablés. Travaille dans la manière cubiste. Au cours de l'été 1922, Kahnweiler lui offre un contrat. Hemingway et Gertrude Stein achètent de ses tableaux. L'atelier de la rue Blomet devient le lieu de réunion d'un groupe de jeunes artistes et écrivains, tels que Michel Leiris, Salacrou, Limbour, Artaud. Des discussions littéraires passionnées s'y engagent sur Rimbaud, les romantiques allemands, Dostoïevski, les dramaturges élisabéthains, puis plus tard Lautréamont et Sade. Bien que tous aient beaucoup en commun avec les futurs surréalistes, qui à cette époque se regroupent autour d'André Breton après l'effondrement de Dada, ces derniers ne partagent pas la passion de Masson pour Nietzsche et Dostoïevski.
1924. Kahnweiler offre à Masson sa première exposition individuelle à la Galerie Simon. Breton, séduit par les œuvres montrées, achète Les quatre éléments, et par son intermédiaire le collectionneur Doucet acquiert trois toiles. En septembre, première rencontre entre Breton et Masson. Celui-ci se consacre avec passion au dessin automatique, déjà expérimenté l'année précédente.
1925. Masson est représenté à la première « Exposition surréaliste » à la Galerie Pierre. Dessins automatiques reproduits dans les trois premiers numéros de La Révolution surréaliste.
1926. Ouverture de la Galerie surréaliste, où se trouvent des œuvres de Masson. Passe neuf mois à Sanary, sur la Côte d'Azur, où il invente la technique de la peinture sur sable.
1927. S'installe avenue de Ségur à Paris ; rencontre Giacometti, et sur ses conseils réalise sa première sculpture en plâtre, Métamorphose. Signe le tract surréaliste « Ne touchez pas à l'amour ! » ; le dernier de la série d'articles de Breton intitulée « Le surréalisme et la peinture » (La Révolution surréaliste, n° 9-10, oct. 1927) se termine par un vibrant hommage à l'œuvre de Masson ; un tableau au sable y est reproduit.
1928. En mars, retour à la Côte d'Azur (Le Lavandou) ; exécute des dessins pour Justine de Sade, et huit lithographies pour Histoire de l'œil de Georges Bataille. Commence à prendre ses distances avec le surréalisme, n'aimant pas le conformisme et l'orientation politique du mouvement.
1929. Rupture avec Breton après la réaction négative de Masson à la lettre-circulaire de ce dernier (12 février) sollicitant l'opinion des destinataires sur le choix à faire entre activité individuelle et activité commune ; Masson, comme Leiris et Bataille, est attaqué dans le Second Manifeste surréaliste de Breton. Fait partie du groupe de la nouvelle revue publiée par Bataille, Documents (1929-1930). En avril, deuxième exposition individuelle à la Galerie Simon. Après un séjour à La Ciotat avec le peintre anglais Paule Vezelay (sa compagne après l'échec de son mariage), rentre à Paris pour travailler à deux grands panneaux muraux pour Pierre David-Weil (terminés en septembre), reproduits dans Documents, 5, 1930.
1930. Pascal Pia publie la première monographie sur Masson. Expose aux Surindépendants (avril) et à la Galerie de l'art vivant à New York (juillet).
1931. Rupture avec Kahnweiler ; Rosenberg devient un certain temps son marchand. Passe une bonne partie de l'année à Grasse. Peint Massacres.
1932. Son projet de mariage avec Paule Vezelay tourne court : ils se séparent. Expose la série des Massacres à la Galerie Paul Rosenberg. Rencontre Matisse et passe deux semaines avec lui à Nice.
1933. Travaille aux décors et costumes du ballet de Léonide Massine Les Présages, pour les Ballets Russes de Monte-Carlo, créé à Paris et à Londres. Commence à travailler aux gravures intitulées Sacrifices (les dieux qui meurent), qui paraîtront en 1936 avec un texte de Georges Bataille. En septembre, renouvelle son contrat avec Kahnweiler, qui reste son marchand jusqu'à la fin de sa vie, sauf pendant son séjour aux États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale (la Galerie Simon fut rebaptisée Galerie Louise Leiris pendant la guerre). Le contrat (oral) accorde à Masson un salaire mensuel en échange de peintures.
1934. En mars quitte la France pour l'Espagne. avec Rose Maklès, dont la sœur aînée Bianca est la femme du docteur Théodore Fraenkel. En juin, ils s'installent à Tossa de Mar. Exposition individuelle à la Galerie Simon (mai-juin). Épouse Rose en décembre à Barcelone.
1935. Au cours d'une de leurs excursions en Espagne, Rose et André Masson passent la nuit à la belle étoile à flanc de montagne près du monastère de Montserrat. C'est l'occasion pour lui d'une expérience d'union extatique avec la nature. Naissance de leur premier fils, Diego (21 juin).
1936. Les toiles Aube à Montserrat et Paysage aux prodiges sont reproduites en dans Minotaure avec un texte de Bataille. Masson renoue avec Breton et adhère à nouveau au mouvement surréaliste. Montre quatorze œuvres à l'Exposition surréaliste internationale de Londres (juin-juillet 1936). Cependant, il continue à collaborer avec Bataille, et est le seul artiste à contribuer à la nouvelle revue de celui-ci, Acéphale (1936), par des dessins sur le thème du sacrifice et du dionysiaque. En juillet, la guerre civile espagnole éclate ; en novembre Masson et sa famille (un second fils, Luis, est né en septembre) rentrent en France, et en décembre s'installent à Lyons-la-Forêt (Eure). Ce même mois paraît Sacrifices —texte de Bataille et cinq gravures de Masson. L'exposition « André Masson. Espagne : 1934-1936 » se tient avec succès à la Galerie Simon. Elle comprend des pastels, des dessins, et des projets d'affiches pour les républicains catalans.
1937. Début de la seconde période surréaliste de Masson.
1938. Participe à l'importante Exposition internationale du surréalisme à Paris en janvier (où il crée un des mannequins bordant une des " rues ") et à Amsterdam en juin. En novembre, prend part à l'exposition de collages à la Galerie Guggenheim Jeune de Londres. En septembre, travaille au décor de la pièce de Salacrou La Terre est ronde. L'exposition de la collection de Saidie A. May au Baltimore Museum of Arts comprend cinq peintures de Masson.
1939. La guerre est déclarée le 3 septembre. Une exposition est prévue à la Galerie Curt Valentin de New York, mais Kahnweiler refuse prudemment de prêter les toiles. Masson prépare des notes pour une conférence sur la peinture que Kay Sage l'a invité à faire aux États-Unis à cette occasion, notes qui sont à l'origine de son article « Peindre est une gageure », publié dans Les Cahiers du Sud en mars 1941, et repris dans Le Plaisir de peindre. Crée la couverture de la dernière livraison de Minotaure (n' 12-13) qui contient l'article d'André Breton « Le prestige d'André Masson ». Quatorze dessins de « Mythologie de la nature » paraissent dans Cahiers d'art (no 5-10).
1940. Représenté à l'« Exposición internacional del surrealismo » à la Galería de Arte Mexicano (janvier-février). Il dessine les décors et costumes pour l'opéra de Milhaud Médée, dont la création a lieu juste avant l'offensive allemande de mai. Après la défaite française (juin), Masson et sa famille se réfugient à Freluc par Drugeac (Cantal), où il travaille à des dessins pour Anatomie de mon univers. Fin novembre, il rejoint Breton et d'autres artistes et intellectuels, dont plusieurs amis surréalistes, à Marseille ; Breton avait décidé en juillet de quitter la France pour les États-Unis.
1941. Reçoit son visa américain en janvier, et s'embarque avec sa famille sur un cargo reconverti à la fin mars ; à la Martinique, il retrouve Breton, Lam et Lévi-Strauss. Arrive à New York en juin ; cinq de ses dessins lui sont confisqués par la douane et détruits pour cause d'obscénité. Collabore avec Breton à Martinique, charmeuse de serpents (publié en 1948). En juin, s'installe dans Connecticut, où il tombe sous le charme de la campagne et recommence à travailler. En septembre, il trouve une maison à New Preston, où il reste jusqu'en 1945. Son exposition (31 octobre-22 novembre) au Baltimore Museum se compose de trente et une œuvres ; il prononce une conférence intitulée « Origines du cubisme et du surréalisme », qui reçoit un accueil favorable. Il visite les musées de New York, dont le Musée des Amérindiens.
1942. L'œuvre de Masson pendant sa période américaine témoigne du profond intérêt qu'il porte à la nature et de sa fascination pour la mythologie amérindienne. Ses œuvres figurent fréquemment dans des expositions, et elles influencent les expressionnistes abstraits. Le dessin L'homme emblématique paraît dans la nouvelle revue surréaliste VVV (juin) ; le dernier chapitre d'Anatomie de mon univers (1943) porte le même titre. Masson peint un panneau, Liberté, égalité, fraternité, pour la Société des amis américains de la France, qui offusque Breton et contribue a la rupture finale de Masson avec les surréalistes l'année suivante. L'exposition « Premiers papiers du surréalisme » organisée par Breton et Duchamp inclut des œuvres récentes telles que Méditations sur une feuille de chêne.
1943. En février, Curt Valentin expose des œuvres de Masson et de Klee ; Valentin, ami de Kahnweiler, est le marchand du peintre à New York. Pendant l'été, il peint la grande Histoire de Thésée.
1944. Participe à plusieurs expositions collectives, notamment « Eight Moderns » (Pierre Matisse Gallery, New York) et « School of Paris : Abstract Paintings »(Curt Valentin Gallery, New York). En mai, deux expositions individuelles simultanées : peintures récentes à la Paul Rosenberg Gallery, et dessins à la Buchholz Gallery. Il préside un symposium à l'université Mount Holyoke, « L'art et la crise ».
1945. L'exposition Whitney en mars-avril, « European Artists in America », compte cinq toiles dont Méditations sur une feuille de chêne, Pasiphaé et Chasse à l'élan. En avril, exposition individuelle à la Buchholz Gallery (quarante-deux peintures et dessins). En octobre, Masson et sa famille rentrent en France ; pendant les deux années qui suivent, ils vivent chez la sœur de Rose, Simone, et son mari Jean Piel, haut fonctionnaire ayant une grande maison dans les environs de Poitiers.
1946. En janvier, exposition individuelle au Palais des beaux-arts de Bruxelles de quarante œuvres de 1943-1946. Figure à l'exposition « Peintres de Paris », de la Svensk-Franska Konstgalleriet de Stockholm. Décors et costumes pour Hamlet de Shakespeare (traduction André Gide), mis en scène par Jean-Louis Barrault (octobre) et pour Morts sans sépulture de J.-P. Sartre.
1947. La famille Masson s'installe au Tholonet, près d'Aix-en-Provence. Le paysage devient un thème majeur dans ses toiles et dessins. Réalise la série « Vingt-Deux dessins sur le thème du désir » dont Sartre rédige la préface quand ils paraissent en 1961. Début de sa "période asiatique", où domine l'inspiration de la peinture chinoise. Exposition d'œuvres récentes à la Galerie Louise Leiris (plus de soixante) : environ tous les deux ans, la galerie montrera désormais des tableaux récents.
1949. L'exposition de dessins intitulés « Terre érotique » à la place Vendôme est fermée par la police.
1950. Exposition « André Masson et Alberto Giacometti » à la Kunsthalle de Bâle (mai-juin). Publication à Nice d'un recueil d'écrits de Masson sur l'art, Le Plaisir de peindre (juillet).
1951. Voyage à Venise. Il commence une série de toiles et de lithographies en couleurs de paysages italiens, dont certains urbains, dans le style impressionniste.
1952. "Monet Fondateur", Verve (New York) VI (27/ 28), janvier 1953.
1953. S'installe à la villa "Les Cigales" (route Cézanne, Le Tholonet), qu'il finit par acheter. Voyage à Rome.
1954. Six œuvres exposées à la 27e biennale de Venise. En décembre, il remporte le grand prix national de Peinture. Voyage à Venise, un volume de lithographies en couleurs.
1955. Rétrospective aux Leicester Galleries, à Londres, des œuvres de 1930-1955. Il commence une série de tableaux sur les thèmes de Migrations et Féminaire ; désormais il travaille fréquemment à de telles séries, souvent sur plusieurs années. Recommence à utiliser du sable. Film La Maison aux images de Jean Grémillon.
1956. Martin Heidegger lui rend visite à Aix. Exposition des toiles de la période aixoise à la Galerie Lucien Blanc.
1956-1957. Passe l'hiver à Paris, comme il continuera de le faire, au 65, rue Sainte-Anne.
1957. Entretiens à la R.T.F. avec Georges Charbonnier (octobre, novembre, décembre). Commence à travailler à des eaux-fortes à l'atelier Crommelynck.
1958. Au printemps, première rétrospective de ses gravures à l'Albertina de Vienne. En avril-mai, exposition individuelle à la Saidenberg Gallery, New York (34 tableaux). En juin-septembre, salle particulière à la biennale de Venise (plus de trente toiles). En octobre-novembre, rétrospective à Marlborough Fine Art, Londres. En novembre « André Masson : First Exhibition in California » (Edgardo Acesto Gallery, Beverly Hills, puis aux musées de Pasadena et Santa Barbara).
1959. Rétrospective à la Galleria Bussola de Turin (44 œuvres). Cette année consacre le point culminant des peintures avec projections de sable. Décors et costumes pour Tête d'Or de Claudel, mise en scène de Jean-Louis Barrault (octobre). Sortie du film de Jean Grémillon André Masson ou les Quatre Éléments, qu'il a commencé à tourner en 1957.
1960. Installation de la fresque Le jardin d'Éden dans la maison de campagne de son beau-frère, le docteur Jacques Lacan. En octobre, exposition individuelle à la Galerie Svensk-Franska, Stockholm. Participe à Vienne a « La Rencontre Orient-Occident », organisée par l'UNESCO. Représenté à l'« International Surrealist Exhibition », d'Arcy Gallery, New York (novembre 1960-janvier 1961).
1961. Des toiles sur le thème des prisons, faisant suite à l'incarcération de son fils Diego et de sa nièce Laurence Bataille, arrêtés pour des activités en faveur du F.L.N. algérien.
1962. La France reconnaît l'indépendance de l'Algérie. En novembre, exposition individuelle à Marlborough Fine Arts, Londres. Membre du Conseil des musées nationaux.
1963. S'installe au 56, rue de Sévigné. En octobre, rétrospective de ses gravures (« Le monde imaginaire d'André Masson ») à la Galerie Gérard Cramer, à Genève (75 œuvres). Décors et costumes pour la mise en scène par J-.L. Barrault de Wozzeck d'Alban Berg à l'Opéra de Paris (novembre). Réalise des gravures en couleurs pour La Mort de Georges Bataille (publié en décembre 1964).
1964. Grande rétrospective à l'Akademie der Kunst de Berlin (125 œuvres), puis au Stedelijk Museum d'Amsterdam. En été, voyage à Venise.
1965. Mars-mai, rétrospective au Musée national d'Art moderne de Paris avec 235 œuvres. André Malraux le charge officiellement de peindre le plafond de l'Odéon (Théâtre de France) : La tragédie et la comédie se partageant le champ de la passion humaine. Maquettes pour la mise en scène par Barrault de Numance de Cervantès (adaptation de Jean Cau) à l'Odéon (reprise d'éléments de 1936). Décors et costumes pour l'Élocoquente de Georges Limbour au Théâtre de l'œuvre. Nelly Kaplan réalise son film À la source, la femme aimée à partir de dessins érotiques de Masson ; le film est censuré.
1967. Dessins Autobiographie mythique au Musée national d'Art moderne.
1968. Exposition à la Galerie Louise Leiris (douze dessins de 1967 extraits d'Autobiographie mythique). Rétrospective au Musée Cantini, Marseille (Juillet-septembre).
1970. Exposition individuelle à la Galleria Schwarz, Milan.
1973. Exposition de peintures et gravures récentes (1972-1973) à la Galerie Louise Leiris, comprenant les séries Entrevisions et Acteurs anglais ; la préface du catalogue est d'André Masson ; à propos de ses écrits automatiques, il déclare que « tout ce qui ne se présente pas sous la forme d'une danse n'est pas authentique . »
1973-1975. Il se rend au Festival de Bayreuth en tant qu'invité officiel.
1976. Rétrospective au Museum of Modern Art de New York (juin), organisée par William Rubin et Carolyn Lanchner ; l'exposition est montrée ensuite à Houston, puis en 1977 au Grand Palais, à Paris. Première rétrospective de ses dessins au Musée d'Art moderne de la ville de Paris. Denise Tual tourne chez l'artiste dans sa maison d'Aix-en-Provence, le film André Masson ou l'Imagination surréaliste.
1978. Masson cesse de peindre, mais continue à dessiner et à travailler à des gravures. Il réalise douze gravures pour illustrer l'édition de l'Odyssée réalisée par l'UNESCO.
1979. Passe la plus grande partie de l'année à Aix où il continue de dessiner et se remet à peindre.
1980. Il est contraint finalement de renoncer à la peinture parce qu'il ne peut plus marcher : en effet, il ne pouvait s'empêcher d'aller et venir sans cesse devant le chevalet.
1986. Le 13 août, mort de Rose. Masson se rend à Rome pour la dernière fois en automne, afin de surveiller les agrandissements de ses sculptures, et voit la restauration de la chapelle Sixtine.
1987. Grande rétrospective de dessins à la Hayward Gallery (Londres), organisée par David Sylvester ; beaucoup de dessins proviennent de sa propre collection. Masson s'y rend, et ce sera son dernier voyage. Il meurt dans la nuit du 27 au 28 octobre, à Paris, dans sa maison de la rue de Sévigné.